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Article du Journal du Jura

Le clan des Saintis à Saigne ...

• Vendredi 13/01/2006 • Version imprimable

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ORTRAIT | Aurore, Mélissa et Anouk fréquentent la filière sport-études

Le clan des Saintis à Saigne...

Aurore Ermel, Mélissa Paladino et Anouk Beuret parlent volley, pratiquent le volley et rêvent de volley-ball. Elles n'en oublient pas pour autant d'être des adolescentes comme les autres.

Par Catherine Zbinden, 13 janvier 2006 ...

Depuis le mois d'août, Aurore Ermel, Mélissa Paladino, toutes deux 14 ans, et Anouk Beuret, 13 ans, fréquentent la structure sport-études de Saignelégier. C'est lors d'une visite de l'entraîneur de cette école dans leur club, le VBC La Suze, qu'elles entendent parler de cette filière. De concert, elles s'inscrivent aux sélections et elles sont acceptées toutes les trois.

 

Si Aurore n'y va «que pour voir», les deux autres jeunes filles en revanche sont fermement décidées à saisir leur chance. Très différentes de caractère, les trois ados se sentent très solidaires et se complètent bien, comme le prouvent les nombreux rires complices qui émaillent leurs conversations. «Nous sommes soudées. Même si nous nous entendons bien avec les autres, nous restons le ‹clan des Saintis›. L'esprit d'équipe est important dans notre sport, mais surtout entre nous», aiment-elles à préciser.

 

Anouk, la plus fonceuse des trois, Mélissa, la perfectionniste, et Aurore, la rêveuse, ont malgré leur amour du volleyball gardé les pieds sur terre. Elles sont consciente de l'importance des études dans leur parcours. Les trois avaient pourtant certaines appréhensions avant de se lancer dans l'aventure. Elles avouent d'ailleurs qu'«il y a des hauts et des bas, surtout le lundi, jour où nous finissons tard l'école et où nous avons soit un match soit l'entraînement avec notre club.»

 

Pour les trois filles, le plus difficile a été de laisser les copains et les copines de classe. Mais l'accueil chaleureux des autres élèves de l'école et des professeurs a quelque peu adouci la transition. Un temps d'adaptation a été nécessaire et les résultats scolaires en ont un peu souffert, mais après presque six mois, les choses se sont mises en place.

Le fait de devoir faire les courses est un autre point délicat pour ces trois sportives. Afin d'arriver à l'heure aux cours et de ne pas devoir se lever trop tôt, elles renoncent aux transports publics. C'est donc en taxi qu'elles se rendent à l'école; leurs parents s'organisent pour les retours. Une situation qui est encore compliquée par le fait qu'Anouk est en 7e année, alors qu'Aurore et Mélissa fréquentent la 8e; elles n'ont par conséquent pas toujours les mêmes horaires. De plus, Anouk vient de Courtelary. Son papa doit par conséquent la conduire tous les jours jusqu'à Saint-Imier.

Cette situation implique une charge financière importante pour l'entourage de ces jeunes volleyeuses. Elles en sont conscientes, même si elles rigolent avec l'insouciance de leur âge en évoquant leurs parents qui sont aussi fatigués qu'elles... Pour éviter ces problèmes de transport, Anouk et Mélissa envisagent d'ailleurs de passer certaines nuits dans des familles d'accueil, à Saignelégier. Aurore, pour sa part, préfère rester encore un peu en famille. Mais leur volonté leur permet de surmonter tous les obstacles.

De la passion, il en faut pour tenir le coup. Car en plus de leurs études, les filles continuent de jouer avec leur club. Elles pratiquent leur sport à raison de quatre heures et demie hebdomadaires dans la structure sport-études, quatre heures d'entraînement avec leur club, plus deux matches par semaine. A quoi s'ajoutent trois heures d'entraînement toutes les deux semaines, le week-end, pour Mélissa et Anouk qui font partie de la sélection Jura-Seeland.

 

Pourtant, pas de quoi s'affoler pour ces sportives qui avouent que bien que la limite hebdomadaire soit officiellement de quinze heures maximum, il peut arriver qu'elles consacrent jusqu'à 25 heures au volleyball. Elles se sentent à l'aise dans leur nouvelle structure. Elles insistent sur la qualité de l'enseignement fourni à Saignelégier. «Depuis le début, nous avons beaucoup évolué, que ce soit mentalement, physiquement ou techniquement», précisent-elles en chœur.

 

«Avant sport-études, je baissais rapidement les bras quand ça n'allait pas, reconnaît Anouk. Maintenant je m'accroche.» Une remarque qui entraîne les rires de ses amies qui prétendent que «de toute façon, quand Anouk veut quelque chose, elle l'obtient.»

La discipline rigoureuse de sport-études est parfois difficile, mais les décisions étant justes, les filles s'y prêtent de bonne grâce. Après un ou deux renvois des entraînements pour un retard ou un oubli, le pli est vite pris. Dans leur club, les filles aussi sentent la pression. Leur entraîneuse, Fabienne Boillat, attend d'elles qu'elles poussent leurs équipières. «Il faut assumer vis-à-vis des autres joueuses!», admettent-elles. Un rôle pas toujours évident pour les trois volleyeuses, mais qu'elles acceptent avec philosophie. Toutes les trois rêvent de passer un jour professionnelles. Elles sont donc prêtes à tout faire pour y parvenir.

C. Z.

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Commentaires

par Anonyme le Lundi 01/05/2006 à 19:59

C'est bien qu'il y ai des St-I a Saigne ça change!! Mais lorsque l'on voit dans l'article 25 heures par semaine ça me parait vraiment beaucoup ;) Bref....

En tout cas j'espère que dans le futur, pour ces trois filles, tout ce passera bien! 


Lien croisé par Anonyme le Jeudi 18/01/2007 à 02:05

Sport-études volley à Saignelégier: article du JdJ! : " Très bon article du Journal du Jura à propos de ces filles du Valon de St-Imier qui viennent à Saignelégier pour vivre leur passion du volley:---> vers l'article "



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